Quentin se souvient que mon anniversaire se situe à l’automne et on vient de lui dire que l’automne, c’est demain 22 septembre.
Ton anniversaire, c’est demain ?
me demande-t-il.
Non, c’est après
C’est après-demain ?
Le lundi, c’est le passage du camion poubelle. Ils passent vers 8h30, à peu près à l’heure où on met le manteau et les chaussures dans le garage. Quentin adore regarder les éboueurs passer, c’est la crise si je ne le laisse pas faire. J’ai préféré négocier un contrat avec de multiples avenants qui précise les conditions à respecter pour avoir le droit de regarder. Les conditions sont draconiennes : avoir mangé et être habillé. Ecrit comme ça, ça n’a pas l’air trop méchant mais c’est oublier un peu vite qu’un garçon de 4 ans est tout à fait capable de sortir à poil dans la rue par une fraîche matinée de septembre pour profiter du spectacle. Ce matin donc, il avait mangé et était (presque) habillé, il avait comme choix de poste d’observation soit la fenêtre du bureau au premier étage ou la fenêtre du salon au rez de chaussée. Un peu comme à l’opéra le premier balcon ou le premier rang du parterre.
Ce matin, le bruit du camion, la chorégraphie des éboueurs, le ballet des détritus était parfait ; il a choisi le premier étage et m’a annoncé tout content qu’il avait vu une belle poubelle
.
Ce soir, il est rentré un peu triste
D’abord j’ai joué avec Emma, ensuite avec Jeannette et puis tout seul
Ah bon ! Mais à quoi as-tu joué ?
Au camion poubelle.
Forcément.
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