Dimanche à l’aube, alors que Bilal était encore sonné d’avoir bu 250ml de bon lait de croissance d’une traite, le bruit de roulement d’un train nous parvînt dans le lointain. Tendant le bras vers la fenêtre, il s’est écrié « T’ain ». Oui, c’est bien le même train que celui qui l’avait effrayé dans un effroyable crissement lors de son entrée en gare de la Roche alors que nous nous apprêtions à partir pour un aller-retour à Nantes.
L’objet officiel était la fermeture des comptes à notre ancienne banque. L’objet officieux était un devoir de vacances pour Quentin.
J’ignore si j’ai la tête de l’emploi ou si je joue de malchance mais la fermeture d’un compte bancaire se déroule toujours mal. On doit leur sucrer la moitié de leur salaire à chaque fermeture pour que les conseillers soient d’aussi mauvaise humeur. Enfin bref, ce qui est sûr c’est que si un jour je reviens sur Nantes, ils ne me verront pas. Après cet épisode désagréable, nous nous en fûmes manger dans une excellente crêperie proche de la place royale qui dispose d’une chaise pour bébé et où les enfants sont accueillis avec bienveillance. Bilal a mangé quasiment autant de galette et de glace que Quentin car le premier avait bon appétit et l’autre celui d’un moineau. Cette crêperie est en fait celle où Christelle et moi avions atterri par hasard en 2003, une journée où nous cherchions notre premier logement nantais.
J’avais prévu l’après-midi de rejoindre les machines de l’île pour montrer l’éléphant à Quentin et peut-être faire un tour dessus. La queue commençait déjà à se former quand j’ai pris place à 13h40. 30 minutes après, j’apprenais que le premier départ était à … 15h30. Oui, il faut faire la queue 2h avant le départ de l’éléphant pour espérer monter dessus. Nous avons du nous résigner à voir les machines.
C’est plutôt décevant ; il y en a relativement peu et il faut attendre que du personnel qualifié vienne les mettre en mouvement. A chaque fois, il y a un petit sketch pour faire monter la tension et amuser le public. Aussi deux choix s’offraient à nous : progresser très lentement d’une machine à l’autre en suivant les guides ou voir les quelques machines sans vie, ce qui ne présente quasiment aucun intérêt.
En sortant, Quentin est monté pour la première fois de sa vie sur un manège, celui où les automates sont inspirés de l’univers de Jules Verne.
Après, nous sommes allés dans l’excellente librairie « Les enfants terribles » pour que Quentin puisse choisir les livres qui parlent de méchants
qu’il souhaitait.
Maintenant, tout objet à quatre roues ressemblant de loin à un train provoque des « Tchou tchou tchtchtch » de la part de Bilal.
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