Couettes
Ca faisait bien rire la maîtresse : « Dîtes-donc, il va falloir vous entrainer maintenant ! » me lança-t-elle tandis que je me débattais avec des cheveux mouillés pour tenter de remettre un élastique et une barette sur la tête d’une copine de classe à Quentin. J’avais accepté de les accompagner à la piscine et la sortie s’avérait riche d’enseignement sur l’autonomie des enfants pour s’habiller.
Le « maintenant » faisait référence au fait que j’étais l’heureux papa d’une petite fille qui grandissait. Question cheveux, Héloïse m’a laissé tout le temps nécessaire pour m’adapter. Pour rappel, une photo :
Mais, telle la célèbre cigale, je n’ai pas cherché à développer mes compétences dans le domaine des couettes, nattes et autres queues de cheval.
Jusqu’au jour où elle me demande de lui faire deux couettes, un matin dans la salle de bain. Je tire la langue, je peigne, je m’applique, je recommence car l’élastique m’échappe des doigts et voyant l’heure filer, je finis par annoncer : « C’est bon ! »
Héloïse monte sur le tabouret, s’obverse dans la glace et la sentence tombe :
« Tu sais pas tellement bien faire les couettes, papa. »
t’inquiète, ça va venir 🙂